La FAQ IACCA

  • Qui peut venir sur IACCA ?

Majeur. Patients motivés avec des difficultés anxieuses

  • Quelle est la différence entre un CMP et IACCA ?

Un CMP est une structure publique de soins en santé mentale qui offre des consultations et des soins ambulatoires. Il est la partie ambulatoire du soin psychiatrique en France, visant à fournir des soins de proximité à toute la population de son secteur géographique, sans distinction d’âge.

Il traite une large gamme de troubles mentaux, des troubles anxieux et dépressifs aux troubles psychotiques que ce soit sur rendez-vous ou en urgence.

IACCA est une structure spécialisée dédiée exclusivement à la psychothérapie dans le cadre d’un traitement de courte ou moyenne durée pour les troubles anxieux.

La prise en charge se fait sur recommandation d’un professionnel de santé. Nous apportons donc des soins de seconde ligne.

Les deux structures jouent un rôle complémentaire dans le réseau de soins en santé mentale.

  • Pourquoi la demande doit-elle venir d’un professionnel de santé ?

La collaboration avec un médecin généraliste ou un psychiatre permet une prise en charge plus holistique des patients. Cela permet une première orientation afin de vous orienter au mieux vers l’unité la plus adaptée.

De plus, le médecin référent pourra gérer vos autres difficultés potentielles (les comorbidités, la prescription de médicaments, les suivis médicaux…).

  • Comment cela se passe ? 

Lorsque vous commencez une thérapie, il y a plusieurs étapes importantes à suivre pour assurer une prise en charge adaptée et efficace. 

Lors de l’entretien d’accueil, nous discutons de vos préoccupations, de vos difficultés et des facteurs qui peuvent influencer la symptomatologie. Cette évaluation nous permettra de comprendre vos besoins et de déterminer si IACCA est la structure la plus adaptée pour la résolution de votre problématique. Elle peut nécessiter plusieurs rencontres. 

Ensuite, nous définissons ensemble les objectifs que vous souhaitez atteindre grâce à la thérapie. Ces objectifs seront spécifiques, mesurables, atteignables et réalistes, la prise en charge débute alors.

Enfin, en fonction de vos besoins et de la nature de vos problèmes, et en complément de la prise en charge individuelle, nous pouvons proposer des ateliers thérapeutiques afin de compléter la palette d’outils à votre disposition.

  • Peut-on refuser ma demande ? 

Oui, IACCA est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux. Si l’entretien d’accueil met en évidence une comorbidité ou si l’anxiété que vous présentez est mieux expliquée par une problématique somatique, nous vous proposerons une réorientation. Dans ces cas-là, nous pouvons nous mettre en relation avec d’autre professionnel de santé pour échanger sur votre situation avec votre accord.

D’autre part, si vous êtes en situation de crise (crise suicidaire, décompensation psychiatrique …)  ou si vos symptômes nécessitent une intervention urgente, nous vous recommandons de vous adresser à votre CMP de secteur ou bien à votre médecin traitant.

  • Êtes-vous une unité d’hospitalisation ? 

Non. La clinique IACCA est unité de consultation uniquement.  

  • Qui compose l’équipe ? Y a-t-il que des psychologues ?

Notre unité de soins est composée d'une équipe pluridisciplinaire. Il y a 3 médecins psychiatres, 2 psychologues ainsi que 3 infirmiers thérapeutes. Le personnel administratif vient compléter l’effectif de l’équipe afin de vous accompagner dans vos démarches (une secrétaire, deux cadres de santé).

  • Faites-vous des groupes ? 

Oui. Nous proposons différents ateliers thérapeutiques. Ces groupes évoluent afin de s’adapter au mieux aux besoins des patients. Actuellement, 3 sont proposés : Affirmation de soi ; Mindfulness ; gestion des émotions.

  • Prescrivez-vous des médicaments ? 

Non. Les soignants se concentrent sur la thérapie. Dans de rares cas, les médecins de l’unité peuvent être amenés à prescrire ou à modifier le traitement déjà mis en place. Dans ce cas, ces modifications se font toujours en collaboration avec le médecin référent. 

  • Un évènement de vie vient de bouleverser ma vie, j’aimerai du soutien. Que faire ? 

Si ce bouleversement est à l’origine de l’émergence d’un trouble anxieux qui vous affecte dans votre quotidien et altère votre qualité de vie de manière significative, et ce de manière durable, nous vous invitons à prendre contact avec nous. 

Dans le cas d’évènement traumatique, l’organisme a besoin d’une période « minimale » avant d’entreprendre des actions thérapeutiques, car il arrive que le trouble occasionné se « résorbe » spontanément. Dans ces moments, il est important, lorsque vous le pouvez, de vous entourer de vos proches.

  • J’ai envie de faire de l’hypnose, puis-je venir ? 

Non, le thérapeute décide de l’outil thérapeutique qu’il estime le plus adapté pour vous accompagner dans la résolution de votre problématique (on ne dit pas à un plombier quels outils il doit utiliser pour colmater une fuite). 

  • J’ai peur de venir / je ne sais pas si l’unité peut m’aider. Que dois-je faire ? 

Il est normal de se sentir incertain quant à la meilleure voie à suivre pour obtenir de l'aide. 

Une consultation initiale vous sera proposée afin d’évaluer et de discuter de vos difficultés et de vos besoins. Cela permettra également de vous informer sur l’unité ainsi que les différentes prises en charge possibles et poser vos questions directement aux soignants. 

Cette consultation n’engage à rien. En effet, l’unité pourrait ne pas vous convenir ou ne pas être adaptée à vos difficultés. Dans ce cas, un relais est discuté et proposé afin que vous puissiez être prise en charge vers une structure plus adaptée. 

N’hésitez pas à nous contacter par mail ou téléphone pour poser des questions spécifiques sur l’unité. 

  • On me dit que je suis quelqu’un d’anxieux. Dois-je faire une psychothérapie ?

Vous pouvez très bien être une personne anxieuse sans avoir de troubles anxieux. La différence réside principalement dans l'intensité, la durée et l'impact de l'anxiété sur votre vie quotidienne. 

L’anxiété est une émotion normale et nécessaire au quotidien pour faire face aux tracas du quotidien et nous en faisons tous l’expérience. Une personne souffrant d'un trouble anxieux éprouve une anxiété excessive, persistante et génératrice de souffrance au quotidien.

  • J’ai déjà fait de la TCC, cela n’a pas fonctionné. Puis-je venir ? 

Absolument, il est tout à fait possible de venir consulter même si vous avez déjà réalisé une prise en charge en TCC sans succès.

Lors de votre premier entretien, il est important de discuter en détail de cette expérience passée avec la TCC afin d’identifier ce qui a pu entraver la résolution de votre problématique (relation avec le thérapeute, méthode utilisée, ou des aspects spécifiques de la thérapie).

La TCC peut être pratiquée de différentes manières. Un autre thérapeute pourrait utiliser des techniques, des outils différents ou avoir une approche qui correspond mieux à vos besoins. Parfois, une combinaison de différentes approches thérapeutiques peut être une solution.

  • En attendant une prise en charge, que puis-je faire ? 

La lecture peut être une excellente manière de commencer à comprendre vos expériences et à trouver des outils pour les gérer. Vous pourrez trouver nos recommandations de lecture dans l’onglet RESSOURCES du site.

Vous pouvez également commencer à observer vos réactions et à noter les changements dans votre comportement, notamment vos habitudes de sommeil, d'alimentation, et vos activités quotidiennes. Cela nous permettra d’avoir plus d’informations lors de l’évaluation initiale. 

  • Qu’est-ce que c’est que la TCC ? 

La Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une forme de psychothérapie qui vise à aider les individus à identifier et à modifier les pensées et comportements négatifs ou dysfonctionnels. Cette approche repose sur l'idée que nos pensées, émotions et comportements sont interconnectés.

Contrairement à certaines thérapies qui explorent longuement le passé du patient, la TCC se concentre principalement sur les problèmes actuels et la manière de les résoudre. Une analyse de votre situation est faite permettant d’orienter l’intervention. 

Les séances de TCC suivent donc une structure définie, avec des objectifs clairs pour chaque session et des exercices à effectuer entre les séances. Le patient participe donc activement dans sa prise en charge alors que le thérapeute tentera de l’accompagner à travers divers exercices et techniques. La relation est donc collaborative.

Pour finir, la TCC est validée scientifiquement avec diverses études démontrant son efficacité dans divers troubles psychiatriques notamment les troubles anxieux, la dépression, le trouble obsessionnel compulsif (TOC)…

  • Est-ce que la TCC demande beaucoup d’efforts ? 

La Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut effectivement demander un certain niveau d'effort de la part du patient. Votre motivation et votre engagement envers le processus thérapeutique sont des facteurs clés de succès.

Outre le temps nécessaire aux consultations, une participation active est demandée que ce soit durant les séances (feed-back, discussion…) ou bien chez soi avec exercices à faire entre les séances. Ces exercices peuvent inclure une auto-observation, des tâches d'exposition à des situations anxiogènes ainsi que la mise en pratique de nouvelles compétences.

En séance, Cela demande donc à la fois de la répétition, de la persévérance ainsi que du courage afin d’affronter vos peurs.

Néanmoins, le thérapeute vous guidera et vous soutiendra tout au long du processus, vous aidera à fixer des objectifs réalistes et à progresser à un rythme qui vous convient. Ces efforts conduisent souvent à des résultats significatifs et durables. Si vous êtes prêt à vous engager activement dans ce processus, les bénéfices en valent la peine.

  • Combien de séance dure la thérapie ? 

Bien que la TCC soit généralement une thérapie brève, la durée d’une prise en charge peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment la nature et la sévérité des problèmes à traiter, les objectifs thérapeutiques et le rythme de progression du patient.

Chaque patient étant unique, la durée de la thérapie est donc adaptée selon le trouble et son impact ainsi que les objectifs.

  • Quand arrête-t-on la thérapie ? Qui décide de la fin de la prise en charge ?

L'arrêt de la Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) se fait généralement de manière planifiée et structurée en collaboration entre le thérapeute et le patient lorsque les objectifs thérapeutiques sont atteints, les compétences sont maîtrisées, et les progrès sont stables.

Ils évaluent ensemble les progrès réalisés et discutent de la possibilité de mettre fin à la thérapie. Cette évaluation peut inclure des questionnaires de suivi, des discussions sur les objectifs atteints, et une évaluation de la confiance du patient dans sa capacité à gérer ses symptômes.

L’atteinte des objectifs fixés au début du traitement, généralement en lien avec la réduction significative des symptômes et l'amélioration de la qualité de vie du patient, reste le meilleur indicateur.

Un espacement des séances se fait lorsque les progrès réalisés sont stables et durables. Avant d'arrêter complètement, une ou plusieurs séances de « consolidation » seront proposées pour renforcer les stratégies mises en place ainsi que les compétences. Ils permettent également de travailler sur la prévention des rechutes.

Le patient doit savoir qu'il peut reprendre contact avec le thérapeute si des problèmes surviennent ou si une rechute se produit.

NB : Un arrêt prématuré de la prise en charge peut être effectué si le thérapeute observe une absence de motivation ou un manque d’engagement (exercices non faits). Dans ce cas, une réévaluation est faite en suivi et une orientation est faite vers une autre forme de traitement mieux adaptée à vos besoins et capacités actuelles.

  • Mes objectifs ont changé, puis-je continuer avec le même thérapeute ?

Si de nouveaux problèmes apparaissent ou si des troubles comorbides sont identifiés, une réévaluation est nécessaire afin d’orienter au mieux la prise en charge.

Si cela rentre dans le champ de compétence du thérapeute, la thérapie peut être ajustée et prolongée pour aborder ces nouvelles difficultés.

Dans le cas contraire, il peut être nécessaire de faire un relais vers un autre professionnel de santé.

  • Est-ce un échec de revenir sur l’unité après une thérapie ?

Revenir sur l’unité après avoir terminé une thérapie antérieure n'est pas un échec. En fait, cela peut être une partie normale et saine du processus thérapeutique. Il est néanmoins important de revenir avec un ou des objectifs précis. 

Les troubles psychiatriques peuvent être chroniques avec une symptomatologie fluctuante au fil du temps. En effet, des évènements de vie que ce soit des changements importants, des transitions ou des événements traumatisants peuvent déclencher une réapparition des symptômes.

Ainsi, il est donc normal de nécessiter des interventions supplémentaires lorsque des symptômes réapparaissent. Il est d’ailleurs important de considérer la thérapie comme un outil accessible et bénéfique à différents moments de la vie.

La durée de la thérapie peut donc être plus courte avec notamment quelques séances de rappel.

  • Je suis professionnel de santé, j’ai un doute sur une orientation. Que dois-je faire ? 

Nous sommes une unité spécialisée dans la prise en charge thérapeutique de certains troubles psychiatriques.  Les seuls critères d’admissions sont :

- Les patients doivent être médicalement stables et ne pas nécessiter une prise en charge d'urgence.

- Les patients doivent être motivés et prêts à s'engager activement dans un processus thérapeutique. Comme décrit plus haut, la thérapie nécessite un engagement et un investissement.

- Les troubles doivent correspondre à ceux pour lesquels la TCC est particulièrement efficace. N’hésitez pas à revoir nos indications. 

Notre unité ne gère pas les urgences psychiatriques qui sont généralement prises en charge par les CMP ainsi que les Urgences.

Nous sommes bien évidemment disponibles par mail ou par téléphone pour discuter plus en détail de votre patient. Nous pouvons également organiser une évaluation initiale pour mieux comprendre son état et ses besoins.

  • Gérez-vous les traitements médicamenteux ? 

Non. La thérapie cognitivo-comportementale demande une attention et une disponibilité pour des séances régulières avec chaque patient. Chaque séance nécessite une préparation et un suivi détaillé ce qui limite le temps disponible pour gérer les aspects médicaux des traitements. Gérer également les traitements médicaux pourrait réduire le temps consacré à chaque patient pour la thérapie, compromettant ainsi la qualité des soins psychothérapeutiques.

Une réévaluation du traitement peut être effectuée au cours de la thérapie. Dans ce cas, les médecins de l’unité pourront se mettre en contact avec vous afin de discuter plus en détail du traitement voire des modifications apportées.  Les traitements ne sont pas une contre-indication à une prise en charge.

  • Il y a plusieurs troubles comorbides, est-ce intéressant d’orienter le patient vers IACCA ? 

Notre approche est centrée sur les troubles anxieux, le TOC ainsi que l’état de stress post-traumatique pour lesquelles les techniques de TCC sont efficaces. Pour que nous puissions offrir une prise en charge optimale, il est important que l’un de ces troubles soit la difficulté au premier plan, c’est-à-dire avec l’impact le plus important dans la vie du patient, et que cela soit la demande du patient. 

Lorsque la comorbidité est prédominante, nous recommandons généralement que les patients bénéficient d'une prise en charge spécialisée avant une prise en charge sur notre unité. C’est le cas par exemple d’une addiction active, d’une dépression sévère ou bien d’un trouble de la personnalité. En effet, une pathologie non stabilisée peut interférer avec la thérapie, réduisant ainsi l'efficacité du traitement pour le trouble anxieux par exemple. 

Cette prise en charge peut être effectuée par le CMP du secteur ou un psychiatre libéral. 

Une coordination étroite entre notre unité et les CMP est faite afin d’accompagner au mieux les patients.